Coup de poing dans la mare aux canards, le livre de
Béa Johnson (cette franco-américaine qui a décidé, après la perte d'un emploi, de changer son mode de vie) m'a donné envie de livrer bataille contre nos amis de la finance, ces gros poissons qui se repaissent de notre consommation de superflu et autres partisans de la "croissance économique", qui n'a d'égal que leur appétit de nous voir consommer....ce qu'ils vendent (et non pas ce que l'on souhaite).
Première série d'une longue liste, j'ai donc décidé de m'attaquer aux sacs plastiques, en suivant la méthode - quasi infaillible- de Béa: Refuser-Réduire-Recycler.
- Les sacs plastiques des commerçants:
Prévoir un grand cabas, que l'on porte au bras, et qui nous permet de refuser poliment à la caisse le sac plastique dans lequel la vendeuse a posé nos achats sans même qu'on ait eu le temps d'ouvrir la bouche (vêtements, produits d'hygiène, pharmacie, alimentation...). Ce sac nous suivant partout, on finit par refuser systématiquement le sac plastique, voire: on le restitue gentiment.
Je fais partie d'une AMAP depuis bientôt 2 ans. Le problème des sacs ne se pose pas: on vient avec son panier, son cabas ou on prend sur place un cageot qui finira dans la cheminée ou le barbecue...
- Le liquide vaisselle, les éponges, les produits ménagers
Une virée mensuelle en biocoop permet de remplir le flacon de liquide vaisselle, particulièrement économique puisque la recharge coûte 2 € le litre...
J'en profite pour acheter quelques éponges, et du vinaigre de cidre qui me permet de fabriquer mon produit ménager-qui-sert-à-tout (sauf pour le bois): un flacon avec pulvérisateur réutilisé dans lequel je mets 2/3 de vinaigre de cidre, 1/3 d'eau et 10 goutes d'huiles essentielles de mon choix (lavande, pin, citron, orange...)
Avec ce produit, conservé sous l'évier en permanence, je nettoie le dessus de la gazinière, l'intérieur de four (avec un peu de bicarbonate de soude si la graisse est vraiment incrustée), les vitres, les dessus de meubles et le frigo.
Je préfère acheter des éponges sans dessus qui gratte, car ces-derniers son collés chimiquement et dure moins longtemps qu'une paille de fer ou des parties grattantes vertes séparées.
- Les pâtes, le riz, la farine, le thé, le café, la semoule, les lentilles, les pois chiches, les raisins secs....
Tout ceci se trouve en vrac en biocoop. On peut réutiliser leurs sachets krafts biodégradables à 1OO% (encres végétales) ou amener nos sacs en tissus.
On y amène nos bocaux par ex. pour les olives.
On y prend des
noix en vrac (ce qui permet d'ajouter des protéines rapidement à une simple salade de pâtes ou du riz)
J'utilise des
raisins secs toute l'année pour les desserts, car nous n'achetons quasiment plus de yaourts (emballages plastiques et/ou utilisation du ventre des vaches pour obtenir le ferment lactique).
J'alterne donc toute l'année les riz ou semoule au lait (avec raisins secs) en automne/ hiver, les salades de fruits en été, et les crèmes au chocolat ou au café (80g de farine + 1 litre de lait de soja ou une tasse de café très fort et 80 cl de lait: délayer la farine dans un peu de lait, puis faire épaissir à feu doux, arrêter à l'ébullition, sucrer)
Ne pouvant pas éviter l'utilisation de papier dans mon travail, je réutilise les pages de brouillon pour fabriquer des blocs-notes pour noter les courses ou un numéro dans la cuisine.
Découper les feuilles au format souhaité (j'ai une préférence pour le 1/4 de A4), que l'on attache à une pince à linge attachée au mur (ici: un reste de fil de fer de jardin)
Il y a belle lurettes que les infusions en sachets ont disparu de la maison: il est beaucoup plus simple de cultiver de la menthe sur un balcon ou dans un bac. Cette plante très autonome, prolifèrera dès la première année. Vous n'aurez plus qu'à la faire sécher dans des sachets en kraft (par ex. ceux de la biocoop) 1 mois ou 2 dans un coin sombre.
... La prochaine fois, je m'attaquerai peut-être au beurre, au lait et à la crème. On verra aussi comment notre mode d'alimentation favorise l'utilisation ou non de certains emballages...
